La messe est dite, Édith !

Jeudi 24 Avril 2008 le président Sarkozy s'invite dans nos duplex, j'y etais : états d'âme.

Les réformes
Elles se feront car c’est un président qui boit de la boisson taurine grosse comme ça, qu’on se le dise !
Si les autres nouilles molles ont toujours cédées face à l’opinion publique, lui est la pour réformer (cf. sa diatribe sur les précédents ministres de l’éducation nationale, tous forcement des nouilles molles pour ne pas avoir fait ce que lui fera).
La messe est dite.

Le pouvoir d'achat
La grande distribution est mise a contribution pour apporter le pouvoir d'achat.
Bon !
Je croyais que c'était à lui et au gouvernement de nous apporter le pouvoir d'achat et pas en pressurisant les fournisseurs de la grande distribution !
D'un autre coté, a quoi sert de donner du pouvoir d'achat à des chômeurs et autres tire-au -flanc ?

D'un autre coté voici ce chantre du libéralisme, demandant aux patrons d'augmenter les salariés et de (re)prendre les vieux de 50 ans prestement dégagés la veille.
Pire !
Il nous sort «ce capitalisme qui marche sur la tête, qui a besoin d'être moralisé»
Il a lu des livres gauchistes ou quoi ?
Mais ca lui brule les lèvres de prononcer "encadré par l'état". Juste un "besoin d'être moralisé". Remarquez, pour un ultralibéral il a du avoir du mal à prononcer ces mots en contradiction avec le cœur de sa pensée économique !

La régularisation des immigrés
L'avocat Sarkozy parlant de la régularisation des immigrés se drape dans la posture du prémier magistrat, jurant que les préfets ne feront qu'appliquer la Loi (Dura Lex Sed Lex ... ) et que lui, le président, jamais ne donnera un ordre dans un sens ou dans un autre à la Justice.
Ben tiens....

Quant au vote des immigrés, lui est pour, mais il n'a pas de majorité...
Il devrait faire pression sur le président de l'UMP pour faire accepter ses (courageux) choix !
Ah mais au fait le président de l'UMP ce n’est pas lui ?
N'est-il pas le premier président de la 5eme à avoir participé à une manifestation de son propre parti tout en étant "le président de tous les français" ?
Et il n'aurait pas de majorité ?

Suffisante modestie…
Il y a bien sur les mea culpa à répétition, mais ça tout le monde en parlera. Là ou le président de tous les français est fort c’est dans ce savant mélange de suffisance et de fausse modestie. « Croyez vous que devant prendre une décision toutes les 2 secondes, je ne risque pas de me tromper ? » : "je ne suis pas un héro" finira t-il par nous chanter.

Mais de là à dire que pour l’économie il ne savait pas au moment ou il se faisait élire que le baril du pétrole passera à 120$ c’est nous prendre pour des benêts.
Et il a suffisamment de suffisance pour essayer de nous le faire croire !

L’éducation nationale
Sur le dossier de l’éducation nationale, le bon vieux couplet du « vous trouvez que ca va mal eh bien c’est pour cela que je reforme » tourne à plein régime !
Sauf que supprimer des postes pour augmenter le qualitatif : cherchez l’erreur !

Gagner plus
Sur le thème du « travailler plus pour gagner plus» l’usine à gaz des heures supplémentaires inventée à la vas-vite montre le degré d’incompétence d’un gouvernement très « paris matché ».
Et dire que c’est sur la compétence justement qu’une partie du centre gauche voire de la gauche à voté pour lui : « un énervé certes, mais compétent » !




Alors le constat ?
Le Nicolas nous refait un coup de « présidentialitée » pour redevenir Président Sarkozy.
Il interroge le journaliste pour lui faire part (et à nous donc) de sa connaissance en chiffre du déficit, doctement agrémenté d’un « saviez-vous ? »
Il risque effectivement de remonter dans les sondages, mais par pour longtemps car les faits sont têtus.

Pour le reste, le style, accablant pour les français ? Pas si sur…
Souvenez-vous d’un Chirac partant en vacance avec une meute de journalistes, et attendant que ceux-ci repartent pour filer en douce dans un vrai palace !

Sarkozy serait-il un président qui fait au grand jour ce que les autres faisaient en cachette ?
Il y a de cela certes chez Sarkozy.
Mais il y a aussi cette envie d’en découdre en s’affichant et en s’affirmant tel qu’il est. C’est finalement le seul point positif que je puisse trouver à cet homme.

Bien sur les journalistes furent à la hauteur de ce show « télé commandé » devant servir à inverser la courbe descendante du mécontentement des français.
Décidément le journalisme et le pouvoir…

Avez-vous compté le nombre de fois ou il a prononcé les mots "En tant que chef d'État" ?
On devrait finir par y croire ?
Seuls les sondages qui doivent tourner à plein régime nous le diront…



ps-qui-n'a-rien-à-voir-ou-si-peu!

Marianne vous propose son dossier « Le vrai Sarkozy » en accès libre au format PDF.

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24 avril 1915-24 avril 2008: commémoration du génocide arménien

Extrait d'un reportage, diffusé aux Etats-Unis, sur le génocide arménien.
"Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre" disait Primo Lévi.
Espérons que la Turquie fasse un jour sienne cette juste parole...

Témoins du génocide arménien
envoyé par lepsius

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Qui parle le mieux du pouvoir d’achat ?

Je n’avais pas d’idée préconçue sur le sujet, mais écoutant par hasard une radio privée enchainant autant de hits publicitaires que de vides pensées, je fus frappé par le nombre de publicités pour des hypermarchés vantant notre probable richesse pécuniaire si nous avions la bonne idée de faire nos courses dans les magasins à leur enseigne.

Le pouvoir d'achat fait vendre, n’est-ce pas Leclerc, Carrefour, Super U?

Entendre comme seule solution au maintien de notre pouvoir d’achat, des publicités hypermarchandes, montre le mépris avec lequel notre gouvernement traite un sujet crucial et sensible pour des millions de citoyens.

Nous ne demandons pas l’aumône à la grande distribution mais

• une répartition des profits un peu plus juste dans les entreprises,
• une couverture sociale à la hauteur d’un pays si prospère, qu’il est le premier en Europe pour les investissements d’entreprises étrangères (devant la Chine !)
• la fin d'une précarisation recherchée et entretenue par le gouvernement.

De la part d’un président ayant son propre frère dans les instances du Medef, je suppose que le dialogue entre l’Etat et le patronat pour arracher avec les dents le point de croissance manquant eut été possible !

Dans la France de Sarkozy, quand le président parle de pouvoir d’achat, c’est les grands groupes industriels qui relaient la bonne parole gouvernementale, récupèrent le thème sous forme de slogan mercantile.

Je préfère choisir ce que je ferais de mon pouvoir d’achat, sans devoir passer par la case Carrefour !
En quoi notre vie a changé avec Sarkozy ?
À avoir la tva remboursée sur le bœuf ! (*)
Je n’aime pas les bœufs !



(*) N’allez pas croire au miracle de 19.6% de remise !
Bien souvent les articles sur lesquels Carrefour propose sa tva remboursée... ne sont taxés qu’à 5.5% !

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LA RÉNOVATION - LE LIVRE

vous pouvez télécharger le livre des Forums de la rénovation.
le Blog de la Rénovation

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Nouvelle "déclaration de principes" du Parti Socialiste

Cette "déclaration de principes" servira de débat (avec vote des militants à la Convention du PS du 14 juin) en vu de préparer le Congrès de novembre 2008.

lire la déclaration en ligne

Calendrier adopté par le Conseil national du 25 mars 2008

Bonne lecture :)

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Bonne journée :)

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Bilan Sarkozy : de la déception

Comme Chirac en son temps, Sarkozy est le président de la déception !
Nous sommes à un an de pouvoir absolu du petit prince, à 40 ans d’un mai 68 qu’il voulait dissoudre.

On fêtera l’un, on déceptualisera l’autre.
L’anniversaire de Mai 68 sans le journal « Pilote » n’étant pas possible rendons grâce aux éditions Dargaud pour cette (re) parution salvatrice.
En parlant de pilote, depuis un an, on en possède un, mais pas à la hauteur.

D’où vient cette déception ?
Tout d’abord par son style et l’idée qu’il associait à celui-ci. Sarkozy a réussi à se faire passer, bien qu’au pouvoir durant la précédente présidence de droite, comme l’homme de la vraie rupture.

Et sur ce thème il a réussi l’exploit d’être crédible et de gagner une election "imperdable" pour la gauche !
Pourquoi ?

• D’abord par l’âge du capitaine : né en 1955 (excellente année vous pouvez me croire !), il est le premier président à n’avoir pas connu la 2eme guerre mondiale et la politique façon 4eme république. Donc crédible pour engager la France dans le 21eme siècle !
  
• Ensuite par ce style justement !
  Un problème ? eh bien moi je suis la pour les résoudre !
  Qui a dit que le « politique ne peut rien faire ? » et il va le prouver jusqu'à sa propre vie intime en perdant l’amour de sa femme puis en le reconquérant (véritable épisode style « amour gloire & beauté qui tint la France médiatique en haleine…),
  
• Nous n’oublierons pas sa réussite dans la durée lors du précédent quinquenat : qui aurait cru qu’il tiendrait la distance sans s’écrouler en étant omniprésent sur tous les sujets du gouvernement tout en sprintant pour sa candidature à la présidence de la république,
  
• le retour de la "baraka", enfin grâce à se président là, la France va renouer avec le génie et le culot de réussir là ou tous les autres ont échoué.
  Et dans un premier temps, çà marche !
  Cela nous a coûté un Kadhafi avec une tente à l’hôtel Marigny, un Hugo (pas Victor mais Chavez), manque plus qu’un négationniste de l’homosexualité iranienne ! Plus peut être l’inimitié de pas mal de gouvernants européens estomaqués par ce captage d’héritage diplomatique.
  
• Enfin l’ordre moral.
  Pour l’ordre moral plusieurs pistes (je n’en garde que deux) le rendent « présidentiel » :

1. en victime présumé de l’affaire Clearstream, il signe la rupture avec les manigances financières digne de l’ancien régime


2. avec l’héritage de mai 68 sur lequel il fait porter la délinquance juvénile dans les écoles et la perte des valeurs (dans un monde sans repère c’est du pain heu… « béni »). Je fais l’impasse sur l’idée du retour en religiosité voulu pour notre société et des coups de boutoir dans notre cohésion autour du laïque.

Psychoabracadantesque analyse !
Il y a bien sur les manifestations objectives : « le président du pouvoir d’achat » par exemple et l’on pourrait trop rapidement peut être croire que c’est cela qui « plombe » le président.

Il y a aussi le coté « bling bling » inventé par Marianne et pompé par Libé quelques temps après sur une « une » célèbre !

L’épisode « mes femmes à moi » donnant l’impression qu’il s’occupe plus de lui-même que de son peuple.

Sur le fond, il y a cette idée de l’apparence, de « faire président », cette idée (excusez du terme) de royaliste qui ferait que le Peuple de France, républicain aurait soif d’une représentation de « majestuosité ».
No way, fausse route ! Ce n’est pourtant pas cela qui exaspère (regardez Berlusconi !) mais il y a quelque chose de plus subtil, et de plus profond hélas.

Le peuple de France avait envie d’y croire, d’y croire une dernière fois et cette fois la aussi s’effondre, la dernière cartouche de notre croyance en la politique fait pschitt !
Avec Sarkozy comme président, on avait envie de croire que tous les malheurs de la France allaient enfin disparaitre !
Promis juré, nous ne serions plus les rigolos de service.

les autres pays....
Il y a surtout la désespération (voir le Littré) d’une population frappée à jamais d’un mal Français qui ferait que l’herbe est plus verte ailleurs.
Notez que c’est la faute d’un gouvernement qui n’arrête pas à chaque fois qu’il prend une décision de se cacher derrière un « d’ailleurs tous les autres pays le font déjà ».
Belle preuve d’inventivité ou de bravoure d'un gouvernement de droite dans la revendication de ses décisions.

Privatisez, privatisez, il en restera toujours…
On ne peut comprendre la logique d’action gouvernementale si l’on ne part pas d’un postulat tout simple qui hélas ne date pas de l’ère Sarkozy mais bien de celle de son « mérovingien (*)» prédécesseur.

Privatiser en France tout ce qui peut devenir une pompe à fric non plus pour la collectivité mais pour quelques particuliers.
L’objectif n’est pas que vénal, il a aussi un sens idéologique.
Enlever à l’état tout ce qui contribue à son équilibre financier et vous créer ainsi dans l’opinion publique le sentiment de son inutilité.

J’avais eu une discussion lors de l’interview off d’un cadre technique parisien du RPR dans un luxueux loft de la rue paradis à la prise du pouvoir de Chirac : « notre objectif (et le vœu de Claude Bébéar) est de privatiser la sécurité sociale au plus vite ».

Alors, bien sur, on jurera « tenir » à la vie à la mort à l’héritage du gaullisme historique (ce que dira Chirac au plus fort moment du démembrement de la sécurité sociale) tout en faisant de l’institution une coquille vide.
Une coquille qui pèsera financièrement tellement pour un retour sur investissement chaque jour écorné que le peuple lui-même finira par demander sa disparition !
Vive les groupes privés pour gérer notre santé publique…
Souvenez vous de l'attribution du marché de radiotéléphonie à la SFR, filiale de la CGE par Gérard Longuet (http://www.lexpress.fr/services/archives/consultation.asp?id=005076P).
Je cite aussi "Dans son rapport révélé hier par « Libération », le juge, rappelant les liens unissant la CGE à M. Longuet pendant cette période, met notamment en parallèle cette plus-value avec l’attribution par le ministre Longuet d’un important marché de radiotéléphonie à la SFR, filiale de la CGE." (http://www.humanite.fr/1994-05-27_Articles_-De-nouveaux-elements-contre-Gerard-Longuet).
Gérad Longuet a depuis été relaxé.

Voyez cette cour des comptes qui pointe du doigt la logique du discours libéral : privatisation de l’exploitation des autoroutes dont certains péages fréquentés ont connu une hausse de 80% de leurs prix.
Nous sommes bien loin des explications données par la droite lors de la cession de ce bien publique.

Maintenir la peur c’est diriger sans crainte.
Opter pour la précarisation des travailleurs plutôt que pour le plein emploi c’est à coup sur faire disparaitre toute velléité de contestation. Effacer au plus vite la toute puissance du monde ouvrier pour revenir à ce qui a toujours « fait » les beaux jours de la droite : le servage.
On nous agitait le spectre de la « dictature du prolétariat » pour mieux nous imposer celle du libéralisme.

Alors quel est le bilan de Sarkozy ?
Celui d’un gâchis, d’une idéologie toujours prompte à parler de la gauche comme d’un archaïsme et d’une pensée idéologique justement !

Et bien plus ! Ce sera celui de l’imposture : habiller du mot réforme la casse d’un système social que l’on croyait fédérateur.

Mais, que voulez vous, à toujours glorifier la réussite individuelle, c’est l’avancée collective qui s’effrite !

(*) Les rois mérovingiens (juste habiles à perdre le pouvoir) sont qualifiés de "rois fainéants".

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